S. f. pl. (Poésie grecque) hymnes ou cantiques ainsi nommés, parce qu'ils étaient composés pour des chœurs ou des troupes de jeunes filles () qui les chantaient dans certaines fêtes solennelles, et en particulier dans les daphnéphories qu'on célébrait tous les ans en Béotie à l'honneur d'Apollon Isménien. Dans ces fêtes, des chœurs de jeunes filles marchaient en procession, portant des branches de laurier, et chantant des parthénies en équipage de suppliantes ; ces parthénies n'étaient pas l'ouvrage des mauvais poètes, c'étaient les plus fameux lyriques, tels que Alcman, Pindare, Simonide, Bacchylide, qui les composaient à l'envi. Il est parlé de ces parthénies dans la comédie des oiseaux d'Aristophane, dans Plutarque sur la musique, et ailleurs. (D.J.)
S. m. (Poésie grecque) c'est-à-dire pied. Les anciens comptaient quatre sortes de pieds qui s'appelaient péons. On leur donna ce nom parce qu'on les employait particulièrement dans les hymnes d'Apollon, qu'on nommait Péan. Le premier péon est composé d'une longue et trois breves, comme colligère ; le second est composé d'une breve, une longue et deux breves, comme resolvère ; le troisième est composé de deux longues, une breve et une longue, comme communicant ; et le quatrième est composé de trois breves et une longue, comme temeritas.
S. m. (Poésie grecque) espèce de poème satyrique des Grecs. Les Grecs n'ont jamais rien eu d'approchant de la satyre romaine que leurs silles, qui étaient aussi des poèmes mordants, comme on peut encore le reconnaître par quelques fragments qui nous restent des silles de Timon. Ils ressemblent si fort à la plupart des traits des satyres d'Horace, qu'ils pourraient fort bien être appelés des satyres, de même que les satyres pourraient être appelées des silles. Il y a pourtant cette différence essentielle, que les silles des Grecs étaient des parodies d'un bout à l'autre, ce qu'on ne peut pas dire des satyres des Romains ; car si l'on trouva quelquefois quelques parodies, on voit bien que ce n'est qu'en passant, et que le poète n'a eu garde d'en abuser, et par conséquent la parodie ne fonde pas l'essence de la satyre romaine comme elle fonde l'essence des silles des Grecs. (D.J.)
MARBRER le cuir, (Relieurs) on se sert pour cela ordinairement de couperose ou de noir de teinture de soie ; on prend un pinceau de chiendent que l'on trempe dans le noir : et après l'avoir bien secoué, on prend une cheville et on frappe le manche du pinceau dessus, d'un coup égal, afin que le noir que le pinceau a pris tombe également sur les livres couverts de veau. Ces livres doivent être étendus du côté de la couverture sur deux tringles de bois. On laisse pendre le papier en-bas entre deux règles qui soutiennent les cartons, en sorte que le cuir reçoive toute la couleur qui tombe du pinceau. Lire la suite...